Cartomancienne : découvrez les secrets de la divination avec les cartes
- Sonia Callier Taylor
- 17 déc. 2022
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 janv. 2024
Dans cet article, je vais vous partager en toute sincérité la manière dont je vis personnellement le fait d’être cartomancienne. Être cartomancienne, c’est utiliser le tirage des cartes comme support à la voyance. La cartomancie est d’abord un art divinatoire, mais dans ma pratique, c’est surtout un point d’entrée vers la guidance et la résolution de problématiques personnelles, telles que les troubles de l’anxiété, de la dépression et les difficultés interpersonnelles.

Je vais tenter de faire un tour des questions les plus fréquemment posées aux cartomanciennes.
Qui peut devenir cartomancienne et pratiquer la cartomancie ?
Théoriquement, n’importe qui peut se dire cartomancienne. Il suffit de s’acheter un tarot ou un oracle, éventuellement un guide d’interprétation et c’est parti! Dans la pratique, c’est tout autre chose. Car une lecture scolaire des cartes n’est pas très pertinente. Pour moi, les cartes ne sont qu’un support. Quand je tire les cartes, que je les regarde et que je ressens mon interlocuteur qui les regarde, j’entre en empathie. C’est alors qu’un flot ininterrompu de paroles et de sensations me traverse. Alors évidemment, l’interprétation des cartes m’a été enseigné enfant, dans la famille, mais finalement, ce n’est pas cela qui en ressort. Je ne peux pas vraiment l’expliquer, mais des éléments me viennent et je peux donc donner mon interprétation à mon consultant.
Je pense que pour devenir cartomancienne, il faut d’abord avoir une grande sensibilité et une forte empathie. Et puis, il faut s’autoriser à laisser venir ces pensées, à les accepter. Accepter de ressentir des choses qui ne sont peut-être pas purement rationnelles. Je crois aussi qu’il faut entretenir cet état. Prendre le temps de se laisser aller à l’empathie, à l’intuition et le cultiver. C’est en fait une manière de percevoir le monde.
Dans mon expérience personnelle, la cartomancie m’a toujours permis de me reconnecter à mes intuitions, de ressentir le “tout”. C’est en fait assez inexplicable, mais j’ai constaté que quand j’ai décidé pendant 10 ans de ne plus toucher mes cartes, pour me consacrer pleinement à une vie normée et productive, je me suis sentie complètement déconnectée. Coïncidence ou pas, je n’ai quasiment pas fait de rêves pendant cette période. Pourtant, mes rêves me renseignent beaucoup sur mon état et me permettent aussi d’être plus créative. Je suis bien contente de les avoir retrouvé!
Vous aurez bien noté que je parle ici de croyances. En effet, impossible de vous donner la vérité absolue. Je peux uniquement vous parler de pensées que j’ai eues et que j’ai validées. J’ai décidé de les tenir pour vraies pour donner du sens à mon expérience.
Est-ce que la cartomancie fonctionne ?
Pour savoir si la cartomancie fonctionne, il faut déjà lui donner un objectif. Certaines cartomanciennes vous assurent qu’elles peuvent prédire l’avenir, avec certitude. Pour moi, c’est un non sens! Nous n’avons pas de destin ou de ligne directrice déterminée. Je peux donc vous dire ce qu’il peut se passer à t+1 selon ce qu’il se passe à l’instant t. Autrement dit, si vous modifiez vos actes, vos émotions, votre manière de percevoir le monde à l’instant t, alors, vous allez modifier ce qui va arriver à l’instant t+1.
La cartomancie fonctionne pour donner une photographie à l’instant t, et c’est tout. L’intérêt est donc de pouvoir prendre une trajectoire différente si le résultat ne vous convient pas. C’est pour cela que je trouve qu’elle n’est en aucun cas une finalité mais seulement un outil et un point d’entrée vers la guidance.
Ce qui est intéressant, c’est que la cartomancie se base sur les images et les signes qui font partie de nos représentations traditionnelles et de notre imaginaire collectif. Il est alors fascinant de voir comment résonnent ces signes en vous. Qu'évoquent-ils ? Pourquoi avez-vous appris à les interpréter de cette manière ? Chacun de nous s’est construit dans un contexte psychosocial, avec son propre bagage culturel et ses apprentissages.
Est-ce que ce que disent les tarots est vrai ?
L’important n’est pas de savoir si ce que disent les cartes est vrai, mais de savoir si le tirage a un écho en soi et nous amène à prendre le temps de réfléchir sur la ou les questions qu’il soulève.
Comme je le disais précédemment, les prédictions n’ont de véracité qu’en fonction de votre état d'esprit actuel. Si vous modifiez votre état actuel, alors la résultante sera modifiée elle aussi. Une bonne cartomancienne doit vous donner des pistes d’action pour modifier votre état actuel si le résultat prédit ne vous convient pas.
Il y a 3 parties de notre être: le corps, l'âme (le cœur) et l’esprit. Ce qui est fantastique, c’est que dans notre esprit (ou raison) réside le “libre arbitre”. On ne peut pas choisir les pensées qui nous traversent l’esprit, mais on peut décider de se concentrer dessus, de les valider ou, au contraire, de les rejeter et de les laisser s’évanouir. Cela aura une importance considérable sur notre état émotionnel et notre comportement. Je vais expliquer un peu plus loin pourquoi je pense qu’il y a historiquement 2 écoles à la pratique de la cartomancie. Il y a les “Mme Soleil”, avec leurs réponses faciles et leur tarification à la minute et les cartomanciennes qui ne s’arrêtent pas là et entame d'une manière ou d'une autre un travail d'accompagnement et d'introspection avec leur consultant.
Quelle question poser à une cartomancienne ?
La cartomancie existe depuis le 18 ème siècle. C’est en 1770 que les diseuses de bonne aventure ont été représentées par le dessinateur français Louis Halbou dans l’estampe La Crédulité sans réflexion. Tout est dit dans le titre de cette gravure. Si les cartomanciennes se contentent de dire “la bonne aventure”, selon la définition en latin populaire(1), alors elles ne font que dire les choses positives qui doivent arriver. L’aventure est donc assimilée au destin. Dans cette définition ancienne, les cartomanciennes vous révèlent votre destin, il ne peut donc en être autrement. Je trouve que le titre de l’estampe porte alors bien son nom. Les clients des diseuses de bonne aventure s’attendent donc avec crédulité à une vérité établie et facile, qui ne mène à aucune réflexion. Il n’y a donc aucun “retour de la pensée sur elle-même en vue d'examiner plus à fond une idée, une situation”(2).

Certaines personnes vont donc consulter une cartomancienne pour obtenir des réponses faciles et toutes faites à leurs questions. La plupart des questions sont liées à des problématiques amoureuses et professionnelles:
est-ce que cette personne va tomber amoureuse de moi?
est-ce que mon conjoint me trompe?
est-ce que je vais retrouver un travail?
est-ce que je vais être riche?
C’est ce qu’on appelle les tirages oui/non. A mon sens, ils ont bien peu d’intérêt en eux-mêmes. Par contre, ils sont de formidables points d’entrée pour briser la glace autour de problématiques plus profondes, comme la dépression ou le stress.
On peut également poser une question plus ouverte à une cartomancienne:
que va-t-il m’arriver au niveau professionnel ?
que vais-je m'arriver au niveau amoureux ?
comment va se passer l’année à venir?
Beaucoup de cartomanciennes proposent un tirage pour la nouvelle année qui peut donner les grandes lignes directrices, comme si cela faisait partie d’un destin inéluctable..
Pour reprendre un peu la compréhension historique de la cartomancie, il est important de noter que la même année (1770), Jean-Baptiste Alliette le jeune (1738-1791), plus connu par son anagramme Etteilla, publie l’un des premiers traités de cartomancie : Etteila, ou manière de se recréer avec un jeu de cartes. Ici, tout est également dit dans le titre: “manière de se recréer”. L’objectif de ce jeu est donc la transformation de soi et non pas de simples réponses arrêtées. Il s’agit donc dès le 18 ème siècle d’une forme de développement personnel.

J’ai également envie de tenter une définition plus moderne de la cartomancie. L’aventure, de la “bonne aventure” peut également être comprise comme “ce qui arrive d'imprévu, de surprenant ; ensemble d'évènements qui concernent quelqu’un(3) ou tout simplement “ensemble d'activités, d'expériences qui comportent du risque et de l'imprévu”(3). L’individu accepterait alors la contingence, le hasard, l’imprévu comme étant des étapes positives du déroulé de sa vie, la “bonne” aventure, serait l’aventure (le chemin) qui serait bénéfique. Ce serait donc tout l’inverse du destin. L’idée de ne pas accepter son destin mais d’ouvrir la porte à l’imprévu est une idée puissante. Je pourrais la relier au fait que nous ne sommes définis par nos actions, ni nos comportements, ni nos pensées, ni même nos émotions. Nous ne sommes pas déterminés par avance par notre vécu. Un individu qui a vécu un traumatisme n’est pas nécessairement destiné à être une victime toute sa vie. Tout devient donc possible, à condition d’emprunter le chemin qui mène à l’objectif/ l’état désiré.
Vous me suivez? C’est pourquoi je suis convaincue que la cartomancie est un outil précieux pour faire le premier pas vers le chemin de la connaissance de soi et la gestion de ses émotions. C’est avec cet outil et d’autres outils plus conventionnels que je pratique la guidance. N'hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.
Merci d'avoir pris le temps de me lire !
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Sources:
- définition du Larousse
- définition du Larousse
- définition Le Robert
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